Comment un virus a révolutionné la santé publique
La confrontation à la grippe espagnole responsable de millions de morts a changé notre façon d ’envisager la maladie et le rôle du gouvernement dans son traitement.
La confrontation à la grippe espagnole responsable de millions de morts a changé notre façon d ’envisager la maladie et le rôle du gouvernement dans son traitement.
Depuis le début de la pandémie la Chine est devenue l’objet d’intenses polémiques concernant sa responsabilité dans la crise.
Derrière ces demi-vérités et mensonges cachés cependant sont camouflés d’importants enjeux internationaux.
Le néolibéralisme à lentement désarmé l’état et les services publics contre la pandémie. Nous devons désormais poser la question de ce qui doit le remplacer.
Loin d’être un accident aléatoire ou le résultat de coutumes « dépassées », la Covid-19 est née de l’empiétement néolibéral sur la planète et la société. Pour éviter que cela ne se produise à l’avenir, le système doit changer.
Les États-Unis sont donc aux premiers stades d’un ouragan Katrina médical. Après avoir désinvesti dans la préparation aux urgences médicales, ils manquent maintenant de fournitures élémentaires ainsi que de travailleurs de la santé publique et de lits d’urgence.
Si la droite s’est jusqu’ici montrée la plus apte à mobiliser les frustrations populaires qui couvent contre la mondialisation, elle reste incapable d’en résoudre les contradictions. Il ne faut pas attendre grand-chose d’une soi-disant « mondialisation douce ».
Hans Christian Andersen revisité. Aujourd’hui, l’inhumanité du capitalisme et de sa version la plus obscène, le néolibéralisme, a été mise à nu par le coronavirus.
Alors que le COVID-19 fait des ravages partout dans le monde, on assiste, pays après pays, à une socialisation des soins de santé et de la production de certains biens essentiels, qui s’écarte nettement de la norme capitaliste.
Notre économie était quant à elle déjà mal en point lorsqu’elle a été frappée de plein fouet par cette crise imprévue. Nous devons tirer de conclusions de cette crise du coronavirus et opérer un changement de système radical. Il en va de notre santé, de notre avenir social et du climat.
Face à la récession, de nombreux gouvernements réagissent par des interventions encore plus fortes que lors de la crise de 2008. Néanmoins, il faut poser la question du contrôle public pour réorienter les activités des entreprises en prévision des catastrophes qui nous attendent.
Ce système ne peut survivre, mais nous, nous le pouvons. Comme l’écrit David Roberts, journaliste spécialiste du climat : «Cette crise se transforme en tragédie, mais ce serait une tragédie plus grande encore si nous n’en tirions pas les leçons»
On se représente souvent la résistance comme un «front domestique» uni contre l’Allemagne nazie. Or, cette vision idéalisée est tout sauf réaliste.
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