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Pour une plateforme de pays non-alignés, contre une nouvelle guerre froide

À la place de l’esprit de guerre, l’esprit de Bandung doit à nouveau prévaloir en restaurant la paix et le non-alignement dans les mouvements de masse. C’est le seul espoir pour cette planète.

Comme pour toute guerre, les médias nous présentent un champ de bataille tout à fait binaire avec deux parties qui s’affrontent. D’un point de vue européen, il semble difficile de comprendre pourquoi de grandes parties du monde ont tant de mal à choisir leur camp. Le journaliste marxiste indien Vijay Prashad combine une connaissance approfondie de l’histoire avec une vision panoramique de l’actualité. Il présente une analyse fine de la guerre en Ukraine dans un contexte géopolitique plus large. Chez lui, nous avons trouvé des réponses à nos questions sur le contexte du conflit militaire.

WIM DE CEUKELAIRE Dans le conflit en Ukraine, c’est clairement le régime de Poutine qui est l’agresseur, par une invasion violente d’un pays souverain faisant d’innombrables victimes. Dès le début de la guerre, vous avez aussi regardé vers les États-Unis. Quel rôle jouent-ils ? Comment replacez-vous cela dans le contexte historique ?

VIJAY PRASHAD Après la chute de l’Union soviétique, les États-Unis ont développé, entre 1990 et 2013-2015, un système mondial qui a profité à leurs propres entreprises multinationales et aux autres membres du G71. Trois événements ont prouvé la puissance écrasante des États-Unis : les interventions en Irak (1991) et en Yougoslavie (1999) et la création de l’Organisation mondiale du commerce (1994).

L’effondrement de l’Union soviétique a considérablement affaibli la Russie qui, à l’instar des nouvelles républiques ex-soviétiques (dont l’Ukraine) et d’autres États d’Europe de l’Est, a cherché à s’affilier au système européen et à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). La Russie a adhéré au Partenariat pour la paix de l’OTAN en 1994, tandis que sept pays d’Europe de l’Est (dont l’Estonie et la Lettonie, qui ont une frontière commune avec la Russie) sont devenus membres de l’OTAN en 2004.

Présenter cette guerre comme un caprice du président russe Vladimir Poutine fait partie de l’exercice de la guerre permanente.

Les États-Unis, quant à eux, ont étendu au monde entier la doctrine Monroe de 1823, qui affirmait le contrôle étasunien sur les Amériques : dans cette ère postsoviétique, le monde entier est leur arrière-cour. Washington a commencé à s’opposer à la montée en puissance de la Chine et de la Russie. Cette nouvelle Guerre froide menée par les États-Unis a déstabilisé le monde.

En février 2007, lors de la conférence de Munich sur la sécurité, le président russe a critiqué les tentatives étasuniennes de création d’un monde unipolaire. « Qu’est-ce qu’un monde unipolaire ? », a demandé Poutine. « Peu importe comment nous embellissons le terme, cela signifie un seul centre de pouvoir et un seul maître. » Il a fait référence au retrait des États-Unis du traité ABM2 en 2002 et à la guerre illégale des États-Unis en Irak en 2003, et il a déclaré : « Personne ne se sent plus en sécurité maintenant que plus personne ne peut s’abriter derrière le droit international. » Plus tard, lors du sommet de l’OTAN qui s’est tenu en 2008 à Bucarest, en Roumanie, Poutine a mis en garde contre les dangers de l’expansion de l’OTAN vers l’est et a fait pression pour que la Géorgie et l’Ukraine ne rejoignent pas l’alliance militaire.

Cet élargissement de la doctrine Monroe ne s’est pas toujours déroulé avec le même « succès ».

Non, il est devenu de plus en plus clair que les États-Unis surjouaient leur rôle. Cette situation est due à deux processus dynamiques : premièrement, la surcharge de sa propre économie intérieure (banques surendettées, actifs non productifs plus nombreux que les actifs productifs) ; et deuxièmement, la conduite simultanée de plusieurs guerres au cours des deux premières décennies du 21e siècle (Afghanistan, Irak, Sahel). Les symptômes de l’affaiblissement de la puissance américaine ont été l’invasion de l’Irak (2003) et l’issue désastreuse de cette guerre, ainsi que la crise du crédit (2007-2008). Il s’en est suivi une polarisation politique interne aux États-Unis et une crise de légitimité en Europe.

Un concept clé pour une meilleure analyse de la puissance actuelle des États-Unis est la « fragilité ». Ce pouvoir n’a pas diminué de façon spectaculaire, mais il n’est pas non plus intact. Trois sources de pouvoir étasunien sont relativement épargnées :

1. son écrasante puissance militaire. Les États-Unis sont le seul pays au monde qui peut bombarder n’importe quel autre État membre de l’ONU pour le ramener à l’âge de la pierre.

2. le régime du dollar, de Wall Street et du FMI. La dépendance mondiale vis-à-vis du dollar et du système financier mondial basé sur le dollar permet aux États-Unis d’utiliser leurs sanctions comme une arme de guerre avec lesquelles ils peuvent affaiblir des pays selon leur volonté.

3. le pouvoir de l’information. Aucun pays n’a autant de contrôle sur l’Internet, tant sur son infrastructure physique que sur les sociétés quasi monopolistiques (voir Facebook et YouTube, qui suppriment tout contenu et tout fournisseur comme bon leur semble) ; aucun pays n’a autant de contrôle sur la création des informations mondiales grâce à la puissance de ses services d’information (Reuters et Associated Press) et des grands réseaux d’information (par exemple CNN).

Mais d’un autre côté, d’autres sources de pouvoir étasunien ont été fortement affaiblies : ainsi, le paysage politique est extrêmement polarisé et les États-Unis sont incapables d’unir leurs forces pour empêcher la Chine et la Russie d’opérer au-delà de leurs frontières.

Que signifie exactement cette montée en puissance de la Chine et de la Russie ? Comment attaquent-elles le pouvoir des États-Unis ?

Au cours de la deuxième décennie des années 2000, la Chine et la Russie se sont réveillées de leur assoupissement relatif pour diverses raisons. La Chine est en plein essor. Tout d’abord, il y a l’économie intérieure chinoise. Le pays a accumulé d’énormes excédents commerciaux, ainsi que des connaissances scientifiques et technologiques grâce à ses accords commerciaux et à ses investissements dans l’enseignement supérieur. Les entreprises chinoises de robotique, de haute technologie, de trains à grande vitesse et d’énergie verte ont dépassé les entreprises occidentales. Les relations extérieures de la Chine constituent un deuxième pôle. En 2013, la Chine a présenté la Nouvelle Route de la soie comme alternative au programme de développement et de commerce du Fonds monétaire international dirigé par les États-Unis. Cette initiative s’est étendue de l’Asie à l’Europe, mais aussi à l’Afrique et à l’Amérique latine.

Le centre de gravité du conflit actuel n’est pas l’Ukraine, même si ce pays en est aujourd’hui la principale victime.

La Russie, elle aussi, s’est développée. D’une part, il y a eu la transformation de l’économie russe. Le président Poutine a combattu certaines parties du grand capital. L’enjeu était le contrôle par le gouvernement de l’exportation des matières premières (notamment le pétrole et le gaz), qu’il a ensuite utilisé pour constituer des propriétés d’État. Au lieu de transférer des actifs russes sur leurs comptes bancaires à l’étranger, ces oligarques ont accepté de subordonner certaines de leurs ambitions à la reconstruction du pouvoir et de l’influence de l’État russe.

D’autre part, il y a eu les relations extérieures de la Russie. À partir de 2007, la Russie s’est détournée de l’agenda mondial occidental et a fait avancer son propre projet, d’abord dans le cadre des pays constituant le bloc BRICS3, puis par le biais de relations toujours plus étroites avec la Chine. Pour l’annexion de la Crimée (2014) et l’intervention en Syrie (2015), la Russie a déployé sa puissance militaire, ce qui a constitué le premier défi militaire lancé aux États-Unis depuis 1990.

Tout au long de cette période, la Chine et la Russie ont renforcé leur coopération dans tous les domaines. Dans quelle mesure la guerre en Ukraine s’inscrit-elle dans le cadre de cette lutte pour le pouvoir plus large qu’est la « nouvelle Guerre froide » entre l’Est et l’Ouest ?

Au cours de cette période, les États-Unis ont déconstruit l’architecture de sécurité internationale et, donc, la certitude qu’aucun pays ne déclencherait une guerre nucléaire. En 2002, les États-Unis se sont désengagés unilatéralement du traité ABM et, en 2018-19, du traité INF4. En 2018, les États-Unis ont modifié l’orientation de leur stratégie de sécurité nationale, passant de la « guerre contre le terrorisme » à l’échelle mondiale à la prévention de la « concurrence stratégique à long terme par des rivaux ayant une influence similaire », comme la Chine et la Russie. Dans le même temps, les pays européens ont commencé à effectuer des manœuvres en mer Baltique, dans l’océan Arctique et en mer de Chine méridionale dans le cadre de l’OTAN, ce qui a été considéré comme une menace par la Chine et la Russie.

La Russie a déclaré à plusieurs reprises qu’elle avait bien compris cette tactique et qu’elle défendrait ses frontières et sa région par la force. Lorsque les États-Unis se sont impliqués en Syrie en 2012 et en Ukraine en 2014, la Russie risquait de perdre ses deux principaux ports des mers chaudes (Tartus en Syrie et Sébastopol en Crimée). C’est pourquoi la Russie a annexé la Crimée en 2014 et est même intervenue militairement en Syrie en 2015. On peut déduire de ces actions que la Russie continuera à déployer son armée pour protéger ce qu’elle considère comme ses intérêts nationaux. L’Ukraine a ensuite fermé le canal de Crimée du Nord qui fournissait à la péninsule 85 % de son eau. La Russie a alors été contrainte d’approvisionner la région via le pont sur le détroit de Kertch, construit entre 2016 et 2019 et qui a coûté très cher. La Russie n’avait pas besoin de « garanties de sécurité » de la part de l’Ukraine ou même de l’OTAN, mais c’est aux États-Unis qu’elle les a demandées. Moscou craignait en effet que les États-Unis placent des missiles nucléaires à moyenne portée autour de la Russie.

Présenter cette guerre comme un caprice du président russe Vladimir Poutine fait partie de l’exercice de la guerre permanente. Des garanties de sécurité pour l’Ukraine sont nécessaires, mais des garanties de sécurité pour la Russie le sont également, et le retour à un régime international sérieux de contrôle des armements fait partie de ce processus.

Quelle est la signification spécifique de cette guerre pour l’Europe ?

Le centre de gravité du conflit actuel n’est pas l’Ukraine, même si ce pays en est aujourd’hui la principale victime. La question cruciale pour l’Europe est de savoir si elle sera capable de développer ses propres projets, indépendamment des États-Unis et de leur agenda nord-atlantique. Pendant des générations, l’Europe a été dépendante des importations de gaz naturel et de pétrole brut, d’abord de l’Union soviétique, puis de la Russie. Cette dépendance par rapport à la Russie s’est accrue à mesure que les pays européens ont réduit leur utilisation du charbon et de l’énergie nucléaire. Dans le même temps, la Pologne (2015) et l’Italie (2019) ont adhéré au projet chinois de la Nouvelle Route de la soie. Entre 2012 et 2019, le gouvernement chinois a également présenté l’initiative 17+1, qui implique 17 pays d’Europe centrale et de l’Est dans la Nouvelle Route de la soie.

L’intégration de l’Europe dans l’Eurasie a ouvert la porte à sa propre politique étrangère indépendante. Mais c’était compter sans les États-Unis ! Craignant les grands changements en Eurasie, les États-Unis ont opéré sur deux fronts : commercial et diplomatique/militaire. Sur le plan commercial, les États-Unis ont tenté de surmonter la dépendance de l’Europe vis-à-vis du gaz naturel russe en promettant du gaz naturel liquéfié (GNL) provenant à la fois de fournisseurs américains et d’États arabes du Golfe. Le GNL étant beaucoup plus cher que le gaz acheminé par canalisation, cette proposition n’était pas très intéressante. Les entreprises de la Silicon Valley ne pouvant plus freiner les progrès chinois dans le domaine de la haute technologie – télécommunications, robotique et énergie verte -, les États-Unis ont relancé deux autres instruments. Ils ont brandi à nouveau la « guerre contre le terrorisme » pour écarter les entreprises chinoises (pour des raisons de sécurité et de respect de la vie privée) et ont eu recours à des manœuvres diplomatiques et militaires pour tester la sensibilité de la Russie.

Craignant l’intégration de l’Europe dans l’Eurasie, les États-Unis ont opéré sur deux fronts : commercial et diplomatique/militaire.

La guerre est donc aussi une question d’indépendance européenne. Les États-Unis ont utilisé leur « OTAN globale » comme un cheval de Troie pour soumettre l’Europe aux intérêts américains. Et ce, même si c’est au détriment des Européens qui mettent en péril leur approvisionnement énergétique. La Russie a violé la souveraineté territoriale de l’Ukraine, mais l’OTAN a créé certaines conditions qui ont accéléré cette confrontation – non pas pour l’Ukraine, mais pour son projet en Europe.

Outre l’Europe, d’autres pays se sentent très mal à l’aise face à l’escalade du conflit.

C’est exact. À la lumière de cette histoire récente, les réactions de l’Allemagne, du Japon et de l’Inde, entre autres, sont pleines de contradictions. Chacun de ces pays a besoin de gaz naturel et de pétrole brut russes. L’Allemagne et le Japon ont imposé des sanctions aux banques russes, mais ni le chancelier allemand Olaf Scholz ni le Premier ministre japonais Fumio Kishida ne peuvent arrêter les importations d’énergie. Bien qu’elle fasse partie, avec le Japon, du Quad5 établi par les États-Unis, l’Inde a refusé de se joindre à la condamnation de la Russie et aux sanctions contre son secteur bancaire. Ces pays doivent résoudre les contradictions de notre époque et soupeser les incertitudes. Aucun État ne devrait accepter les prétendues « certitudes » qui renforcent la dynamique de la Guerre froide. Ils ne peuvent pas non plus négliger les conséquences dangereuses des changements d’approvisionnement énergétique imposés et du chaos qui les accompagne.

Vous faites souvent référence à la conférence de Bandung de 1955 comme source d’inspiration pour la politique internationale. Pouvez-vous expliquer ?

La Deuxième Guerre mondiale a montré l’horreur de la guerre avec l’Holocauste, mais aussi avec l’attaque atomique sur Hiroshima et Nagasaki. Des décombres d’Hiroshima et de l’Holocauste ont émergé deux puissants mouvements, l’un pour la paix et contre de nouvelles attaques nucléaires, l’autre pour la fin de la division de l’humanité et pour le non-alignement. L’appel de Stockholm de 1950, signé par 300 millions de personnes, demandait une interdiction absolue des armes nucléaires. Cinq ans plus tard, 29 pays d’Afrique et d’Asie se sont réunis à Bandung, en Indonésie. Représentant 54 % de la population mondiale, ils ont signé un engagement en dix points contre la guerre et pour « la promotion des intérêts mutuels et de la coopération ».

L’esprit de Bandung était en faveur de la paix et du non-alignement, il appelait les peuples du monde à utiliser leur richesse sociale pour travailler ensemble à l’éradication de problèmes historiques tels que la pauvreté, la maladie et l’analphabétisme. Pourquoi gaspiller de l’argent pour des armes nucléaires alors que cet argent peut être utilisé pour des écoles et des hôpitaux ?

Malgré les grands progrès réalisés par de nombreuses nouvelles nations issues du colonialisme, le pouvoir écrasant des anciennes puissances coloniales a empêché l’esprit de Bandung de présider à l’histoire de l’humanité. Au lieu de cela, c’est l’esprit de la guerre qui a prévalu. Cela se reflète dans l’énorme gaspillage de la richesse humaine pour la production d’équipements militaires – suffisante pour détruire des centaines de planètes.

La division internationale de l’humanité – qui veut qu’une guerre au Yémen soit normale, alors qu’une guerre en Ukraine est horrible – définit notre époque.

Depuis les années 1950, le champ de bataille de ces ambitions n’est pas l’Europe ou l’Amérique du Nord, mais l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine – des régions du monde où les anciennes sensibilités coloniales estimaient que la vie humaine avait moins d’importance. Cette division internationale de l’humanité – qui veut qu’une guerre au Yémen soit normale, alors qu’une guerre en Ukraine est horrible – définit notre époque. Il y a quarante guerres en cours dans le monde entier. Il faut qu’il y ait une volonté politique de se battre pour mettre fin à chacune de ces guerres, et pas seulement à celles qui se déroulent en Europe. Le drapeau ukrainien est omniprésent à l’Ouest. Mais quelles sont les couleurs du drapeau yéménite, du drapeau sahraoui et du drapeau somalien ?

Si l’esprit de Bandung est né des décombres de la Deuxième Guerre mondiale, pouvons-nous maintenant espérer qu’un nouveau mouvement pour la paix et l’indépendance naîtra du climat de guerre actuel ?

La paix ne viendra pas simplement parce que nous la voulons. Pour cela, il faut qu’il y ait une bataille d’idées. Les pouvoirs politiques profitent de la guerre, et donc ils exposent des valeurs « viriles » bellicistes pour mieux représenter les marchands d’armes, qui veulent plus de guerre plutôt que moins. Nous ne pouvons pas confier l’avenir du monde à une bureaucratie représentant la bourgeoisie. Ils nous laissent tomber lorsqu’il s’agit de la catastrophe climatique, mais aussi lorsqu’il s’agit de la pandémie ou de la question de la paix. Nous devons raviver les anciens esprits de paix et de non-alignement et les faire vivre dans des mouvements de masse. Ils sont le seul espoir pour cette planète.

Il n’est pas simplement sentimental de se tourner vers le passé pour donner vie au mouvement des non-alignés d’aujourd’hui. Les conflits actuels ont fait resurgir le spectre du non-alignement dans certaines régions d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. La plupart de ces pays ont voté contre la condamnation de la Russie, non pas parce qu’ils soutiennent la guerre de la Russie en Ukraine, mais plutôt parce qu’ils reconnaissent que la polarisation est une faute fatale.

Ce qu’il faut, c’est une alternative à la division du monde dans une nouvelle Guerre froide. C’est pourquoi de nombreux dirigeants de ces pays – de Xi Jinping en Chine et Narendra Modi en Inde à Cyril Ramaphosa en Afrique du Sud – ont appelé, malgré leurs orientations politiques très différentes, à sortir de la mentalité de Guerre froide. Ils sont déjà sur la voie d’une nouvelle plateforme de pays non-alignés. Cela nous incite à réfléchir à nouveau aux concepts de non-alignement et de paix.

Footnotes

  1. L’Allemagne, le Japon, le Royaume-Uni, la France, l’Italie et le Canada.
  2. Le traité sur les missiles antibalistiques (ABM) a limité l’utilisation des missiles antibalistiques utilisés pour défendre des zones contre des armes nucléaires lancées par des missiles.
  3. La Russie, ainsi que le Brésil, la Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud ont formé le bloc des BRICS comme alternative à la mondialisation menée par l’Occident.
  4. Le traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) interdit tous les systèmes de missiles d’une portée de 500 à 5 500 kilomètres.
  5. Le Quadrilateral Security Dialogue (Dialogue quadrilatéral sur la sécurité) entre les États-Unis, le Japon, l’Inde et l’Australie.