Le procès Reuzegom nous apprend que la justice de classe est un tabou en Belgique. Cependant, l’histoire tragique de Sanda Dia montre que les mécanismes de classe existent à tous les niveaux de la société.
Il y a exactement cinq ans, le 7 décembre 2018, Sanda Dia décède suite à un baptême estudiantin inhumain organisé par le cercle Reuzegom. En juin de cette année, le verdict est tombé : les responsables de Reuzegom ont été condamnés à des travaux d’intérêt général d’une durée maximale de 300 heures et à une amende d’un montant maximal de 400 euros. Le père de Sanda Dia a exprimé son ressenti au cours du procès : « J’ai le sentiment qu’une sorte de justice de classe se joue. Que les fils d’avocats, d’hommes d’affaires et d’un juge ont plus de valeur que le fils d’un ouvrier immigré »1. Il a ainsi mis le doigt sur le nœud de cette affaire.
D’un point de vue juridique, il n’y a rien à redire sur le déroulement de ce procès. Mais alors pourquoi tant de gens sont-ils
descendus dans la rue pour exprimer leur colère ? Les multiples actions de protestation ne ciblaient pas les juges. Les nombreuses critiques ne portaient pas sur leur capacité à appliquer correctement les règles et les lois dans les tribunaux. Ce qui était dénoncé,
en réalité, c’est que pour beaucoup, l’histoire de Sanda faisait douloureusement écho à leur propre expérience de la justice de classe.
La justice de classe implique que les personnes qui n’appartiennent pas à la classe dominante sont désavantagées, et que celles qui y appartiennent sont favorisées. Dans une société de classe, les mécanismes de classe s’infiltrent partout. Il n’en va pas autrement dans notre pays. Cela ne se reflète pas seulement dans le verdict du tribunal, mais aussi à tous les niveaux de ce procès… et de la société. Cela commence déjà par les personnes qui écrivent les lois et définissent leur contenu. Cela se poursuit avec les actions de la police, le rôle des juges d’instruction, la justice et le procès lui-même, ainsi que le rôle des médias.
Forte contre les plus faibles, faible contre les plus forts
« Croire qu’il n’existerait pas de justice de classe en Belgique relève de la fiction », explique Mieke Van Laer, avocate au Progress Lawyers Network. Elle illustre son propos avec plusieurs exemples2. Lors de la rédaction des lois : un texte tel que la loi sur la transaction pénale est écrit de sorte qu’une personne poursuivie par la justice pour un délit fiscal peut payer pour mettre fin à ces poursuites, en concertation avec le parquet. Auquel cas, son casier judiciaire reste vierge. Nos lois sont faites pour servir les intérêts de la catégorie de personnes qui les ont définies. Les règles de notre société sont votées par les parlements, où les ouvriers sont largement sous-représentés. Les lois votées perpétuent donc les rapports de force sociaux existants, et les renforcent.
Au tribunal : lorsqu’une personne doit comparaître, il y a un énorme contraste entre l’expérience qu’aura une personne issue d’une classe sociale supérieure, et celle d’une personne issue d’une classe sociale inférieure. L’aide juridique gratuite fournie aux personnes qui n’ont pas les moyens de s’offrir les services d’un avocat est de qualité médiocre, et n’intervient parfois qu’à un stade tardif3. Les riches ont plus facilement accès à différents avocats et experts, et ils peuvent dépenser beaucoup d’argent pour prolonger un procès.
Dans la police : nous constatons un profilage ethnique ou social au sein de la police et nous voyons une différence dans les personnes contrôlées. Les différents types de délits ne sont pas détectés avec la même intensité. Et enfin, on voit une différence de traitement dans les médias, qui ne dépeignent pas de la même façon des auteurs de crimes, selon qu’ils sont pauvres ou riches. Quand on sait qu’en Flandre, les médias sont presque entièrement sous le contrôle des familles les plus riches, cela n’a rien d’étonnant.
Des circonstances atténuantes et beaucoup de chances pour Reuzegom
Dans l’affaire Reuzegom, plusieurs éléments attirent l’attention. À commencer par l’histoire de Sanda. « Il voyait plutôt Leuven comme un “lieu de travail”, où il allait obtenir son diplôme pour faire carrière ensuite », explique son père Ousmane. « C’est probablement aussi la raison pour laquelle il a rejoint ce club : il pensait pouvoir compter plus tard sur ces garçons, tous fils de bourgeois riches et influents, pour avancer dans la vie. »4. Fils d’un ouvrier immigré sénégalais travaillant dans l’usine DAF, Sanda savait qu’il devrait travailler plus dur pour s’élever dans la société. « Son raisonnement était que les parents de ces gars ont des emplois de dingues, qu’ils vivent dans un entre soi. Sanda cherchait à se faire des contacts, car il savait que c’est comme ça que fonctionne notre société », explique son frère Seydou5.
Face à lui, il y avait les membres de Reuzegom, à qui on a inculqué de l’arrogance et du mépris à l’égard de la classe ouvrière et des personnes issues de l’immigration. Ils appartenaient à la (potentielle) élite flamande autoproclamée, et étaient porteurs d’une culture de la supériorité et de l’abus de pouvoir, qui était déjà devenue apparente au cours des années précédentes. Tout au long du procès, il y a eu de nombreuses révélations d’incidents passés qui témoignaient clairement de leur sentiment de supériorité morale et d’intouchabilité. Des photos de membres de Reuzegom qui posent fièrement en tenue du Ku-Klux-Klan, ou des histoires de bleus forcés de manger des mégots de cigarettes brûlants ou encore, de traitements violents6. Le discours de candidature de l’un des comitards, qui deviendrait plus tard l’une des personnes clés lors du baptême fatal, est très révélateur à cet égard : « Cette année ne sera pas brutale. Elle sera excessivement brutale, à l’image de l’élite que nous sommes. ». Dans ce discours, il faisait référence à Hitler.
Quand la classe travailleuse se mobilise, elle est criminalisée. Quand des riches maltraitent quelqu’un, on les laisse commencer leur doctorat.
Alors que Sanda agonisait à l’hôpital, les membres de Reuzegom ont effacé des messages, cherché les avocats les plus chers et se sont concertés pour décider de la marche à suivre. Ils n’ont pas été placés en détention préventive, alors que c’est chose courante dans de nombreuses affaires. Grâce à l’expertise de leurs avocats de haut vol, le procès a duré plus de quatre ans. Ils ont fait procéder à toutes sortes d’actes d’enquête pour faire traîner l’affaire. Cet élément a été inclus dans le jugement parmi les circonstances atténuantes. Le juge a estimé que « beaucoup de temps s’est écoulé depuis les faits »7. L’arrêt cite également la couverture médiatique comme une circonstance atténuante qui justifie une réduction de la peine. Pourtant, bien que l’affaire ait fait couler beaucoup d’encre dans la presse, les noms des membres de Reuzegom n’ont pas été mentionnés une seule fois. Dans toute autre affaire similaire, les noms seraient révélés immédiatement dans les médias. À titre de comparaison, le nom et la photo d’Amir Bachrouri, président du Conseil flamand de la jeunesse, ont été publiés après la découverte de cocaïne au domicile de ses parents. Lui-même n’avait rien à voir avec la drogue et n’en savait rien, ce qui a été prouvé par la suite8. Pourtant, sa photo et sa vie privée ont été largement diffusées, alors que les membres de Reuzegom sont restés strictement anonymes. Le contraste de traitement est saisissant.
Non seulement l’amende clémente et les simple travaux d’intérêt général sont difficiles à accepter, mais de surcroît, leurs casiers judiciaires sont restés vierges. Pourtant, les amendes figurent normalement dans le casier judiciaire et elles ne devaient pas être dissociées du travail d’intérêt général. Malgré cela, il a été décidé de faire du travail d’intérêt général la peine principale, et puisque les autres sanctions suivent la sanction principale, l’amende n’a pas été incluse dans leur casier9. Une décision étrange.
L’avocat de l’un des membres de Reuzegom a déclaré qu’un client riche est beaucoup plus facile à défendre, parce qu’il y a beaucoup plus d’options : « On peut demander des expertises et des contre-expertises. On peut faire appel à des psychiatres, engager des experts pour évaluer les experts de la justice. »10.
Onze des dix-huit membres de Reuzegom ont obtenu leur diplôme depuis le baptême fatal. La plupart d’entre eux ont été diplômés à la KULeuven. À la fin du mois d’août de cette année, le président du cercle étudiant de l’époque a été autorisé à commencer son doctorat à l’université de Gand. Une personne issue d’un milieu différent et ayant commis le même crime aurait-elle bénéficié des mêmes opportunités ? En Wallonie, un homme a reçu une peine de dix mois de prison, parce qu’après avoir découvert le dysfonctionnement à une pompe à essence, il a fait le plein de sa voiture gratuitement pendant plusieurs mois11. Cette année, quatorze militants pour le climat ont été condamnés par la justice à la suite d’actions non violentes. Après leur arrestation, contrairement aux membres de Reuzegom, ils ont été placés en détention provisoire pendant 48 heures après leur arrestation, soit la durée maximale autorisée par la loi12. Il y a quelque temps, les dirigeants syndicaux Bruno Verlaeckt et Thierry Bodson ont été condamnés pour une grève : ils ont écopé de peines de prison avec sursis et d’amendes13. Le droit de grève et l’ensemble du mouvement syndical ont été menacés par le projet de loi Van Quickenborne, qui mettait en péril le droit de résistance en interdisant les manifestations. Lorsque la classe travailleuse se mobilise, elle est criminalisée et attaquée. Lorsque des riches maltraitent tellement une personne qu’elle en perd la vie, on les laisse commencer leur doctorat.
L’establishment et l’élite défendent les mêmes intérêts
Ces faits montrent que nous sommes en présence d’un cas de justice de classe. Dans le même temps, nous constatons que de nombreux hommes politiques, hommes d’affaires, juristes, etc. de droite partagent la même opinion : les personnes extérieures à cette affaire ne devraient pas avoir d’opinion à ce sujet. En d’autres termes, il faudrait qu’on cesse de réfléchir de manière critique au fonctionnement de notre justice.
Les sphères économique, politique et judiciaire sont étroitement liées.
Notre ancien ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, affirme : « que les peines soient trop sévères ou trop légères, l’arrogance, elle, n’est pas punissable »14. Bart De Wever estime que le verdict est celui d’un État de droit, et que les responsables politiques doivent s’y résigner et se taire sur le sujet15. Le procureur fédéral Frédéric Van Leeuw écrit sur Twitter : « D’aucuns accusent la justice d’être une justice de classe. Nous avons toujours tort. Prendre ses distances par rapport aux médias et à l’émotion populaire sont, au contraire, la garantie d’une certaine humanité. Les tribunaux TikTok, c’est le Far West. »16. L’establishment envoie donc un message clair : résignez-vous tous à accepter le statu quo, et laissez les choses se dérouler comme prévu.
Il n’en reste pas moins que les sphères économique, politique et judiciaire sont étroitement liées. Ralph Miliband, sociologue et l’un des universitaires marxistes les plus connus de sa génération, décrit le problème dans son livre The State in Capitalist Society17. Les élites politique et économique, l’État et les riches, sont directement liés. Tous ces gens font partie du même réseau : ils vont dans les mêmes écoles, font partie des mêmes clubs, connaissent les mêmes personnes. Au Royaume-Uni, il y a le Bullingdon Club, à l’université d’Oxford. Parmi ses anciens membres, on retrouve Boris Johnson, David Cameron, le petit-fils de Winston Churchill et une longue liste d’hommes politiques, d’hommes d’affaires et de nobles18. Ce club est réputé pour son sexisme, sa violence, son racisme et ses abus de pouvoir, des compétences clés pour rejoindre l’élite de notre société. En d’autres termes, par un mécanisme sociologique, les riches se croient intouchables et, parce qu’ils disposent du bon réseau et des bonnes ressources, ils s’en sortent effectivement plus vite après leurs méfaits.
Il en va de même pour Reuzegom : les anciens membres de ce cercle occupent des postes importants d’avocats, d’hommes politiques ou de dirigeants d’entreprise. Le fils du gouverneur de la province d’Anvers, Cathy Berx, était à Reuzegom au moment des faits. L’enquête a même été renvoyée à Hasselt pendant un certain temps, parce que la mère d’un des membres de Reuzegom travaillait dans l’arrondissement judiciaire d’Anvers, où l’affaire devait normalement être traitée19. Les parents des membres de ce cercle ont beaucoup d’influence et connaissent les bonnes personnes, ce qui leur a permis de payer les meilleurs avocats du pays. Reuzegom était donc aussi un club destiné à former l’élite flamande fortunée à agir de manière impitoyable. On retrouve les mêmes mécanismes sociologiques que ceux décrits par Miliband.
Nous devons continuer à nous souvenir de Sanda Dia chaque année. La meilleure façon de le faire est de prendre un moment pour se remémorer la grande injustice dont Sanda et sa famille ont été victimes. Mais aussi de continuer à dénoncer la justice de classe dans la société.
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Footnotes
- De Smet, Tom, ‘De vader van Sanda Dia: Reuzegom heeft me alles afgenomen’, De Morgen, 29 août 2020, consulté le 1er décembre 2023, https://www.demorgen.be/nieuws/de-vader-van-sanda-dia-reuzegom-heeft-me-alles-afgenomen~b25808e0/.
- Belorf, Keltoum, “Zaak Sanda Dia : “Het is fictie te denken dat er geen klassenjustitie zou bestaan”’, DeWereldMorgen, 21 juin 2023, consulté le 1er décembre 2023, https://www.dewereldmorgen.be/artikel/2023/06/21/zaak-sanda-dia-het-is-fictie-te-denken-dat-er-geen-klassenjustitie-zou-bestaan/
- United Nations Human Rights, ‘Death penalty disproportionately affects the poor, UN rights experts warn’, 6 octobre 2017, consulté le 1er décembre 2023, https://www.ohchr.org/en/press-releases/2017/10/death-penalty-disproportionately-affects-poor-un-rights-experts-warn#:~:text=%E2%80%9CIf%20you%20are%20poor%2C%20the,from%20lower%20socio%2Deconomic%20groups.
- De Smet, Tom, ‘De vader van Sanda Dia: Reuzegom heeft me alles afgenomen’, De Morgen, 29 août 2020, consulté le 1er décembre 2023, https://www.demorgen.be/nieuws/de-vader-van-sanda-dia-reuzegom-heeft-me-alles-afgenomen~b25808e0/.
- Huyberechts, Pieter, ‘Broer en beste vriend van Sanda Dia doorbreekt de stilte: “Ik voel alleen maar diep medelijden met die enge jongens”’,Het Nieuwsblad, 5 septembre 2020, consulté le 1er décembre 2023, https://www.nieuwsblad.be/cnt/dmf20200904_97758707
- Huyberechts, Pieter, ‘Hoe Reuzegom al voor de dood van Sanda Dia continue de grens verlegde: comazuipen, schachten verwonden en véél racistische praat’, Het Nieuwsblad, 4 décembre 2021, consulté le 1er décembre 2023, https://www.nieuwsblad.be/cnt/dmf20211202_96923037
- De Coninck, Douglas, ‘Dit is het overheersende gevoel: dat er ergens in het traject naar dit Reuzegom-arrest iets onoorbaars is gebeurd’, De Morgen, 29 mai 2023, consulté le 1er décembre 2023, https://www.demorgen.be/nieuws/dit-is-het-overheersende-gevoel-dat-er-ergens-in-het-traject-naar-dit-reuzegom-arrest-iets-onoorbaars-is-gebeurd~b9d23841/
- Lefelon, Patrick, ‘Oom van voorzitter Vlaamse Jeugdraad bekent dat 20 kg cocaïne van hem was’, De Morgen, 19 octobre 2022, consulté le 1er décembre 2023, https://www.demorgen.be/snelnieuws/oom-van-voorzitter-vlaamse-jeugdraad-bekent-dat-20-kg-cocaine-van-hem-was~b49a5290/
- ‘De vraag die overblijft: behouden Reuzegommers hun blanco strafblad na uitspraak in zaak-Sanda Dia?’, Het Nieuwsblad, 26 mai 2023, consulté le 1er décembre 2023, https://www.nieuwsblad.be/cnt/dmf20230526_95157002.
- Bergmans, Eline, ‘Johan Platteau, advocaat van de ‘slechteriken’: ‘Een rijke cliënt kun je veel beter verdedigen’’, De Morgen, 23 juin 2023, consulté le 1er décembre 2023, https://www.demorgen.be/nieuws/johan-platteau-advocaat-van-de-slechteriken-een-rijke-client-kun-je-veel-beter-verdedigen~bfcd5158/
- SudInfo, ‘Belgische man (42) krijgt gevangenisstraf van 10 maanden nadat hij duizenden euro’s benzine niet betaalt’, HLN, 3 août 2023, consulté le 1er décembre 2024, https://www.hln.be/binnenland/belgische-man-42-krijgt-gevangenisstraf-van-10-maanden-nadat-hij-duizenden-euro-s-benzine-niet-betaalt~a3055140/
- Jacobs, Sarah, ’14 activisten schuldig, maar met opschorting van straf’, Greenpeace, 15 novembre 2023, consulté le 1er décembre 2023
- ’17 vakbondsleden van ABVV in hoger beroep veroordeeld’, ABVV, 19 octobre 2021, consulté le 1er décembre 2023, https://www.abvv.be/17-vakbondsleden-van-abvv-hoger-beroep-veroordeeld.
- Simons, Kirsten & Lefèvre Lisa & Radio 2, ‘Minister Van Quickenborne in gesprek met Leuvense studenten over zaak-Sanda Dia: “Reuzegom is een moreel verwerpelijke club”’, VRT NWS, 8 juin 2023, consulté le 1er décembre 2023, https://www.vrt.be/vrtnws/nl/2023/06/08/minister-van-justitie-gaat-in-gesprek-met-leuvense-studenten-ove/
- ‘Ex-minister van Justitie Koen Geens noemt videoboodschap CD&V-voorzitter Sammy Mahdi ‘onoordeelkundig’’, De Morgen, 6 juin 2023, consulté le 1er décembre 2023, https://www.demorgen.be/snelnieuws/ex-minister-van-justitie-koen-geens-noemt-videoboodschap-cd-v-voorzitter-sammy-mahdi-onoordeelkundig~b97ad92c8/
- Bulcke, Igor, ‘Federaal procureur Frédéric Van Leeuw reageert hard na kritiek Bouchez op ‘laksheid van justitie’: ‘TikTok-justitie uit het Wilde Westen’’, De Morgen, 6 juin 2023, consulté le 1er décembre 2023, https://www.demorgen.be/snelnieuws/federaal-procureur-frederic-van-leeuw-reageert-hard-na-kritiek-bouchez-op-laksheid-van-justitie-tiktok-justitie-uit-het-wilde-westen~ba8d8c17/
- Miliband, Ralph, The State in Capitalist Society, R-U : Merlin Press, 2009.
- WikiPedia: Bullingdon Club, ‘Known members’, 3 novembre 2023, consulté le 1er décembre 2023, https://en.wikipedia.org/wiki/Bullingdon_Club#:~:text=Some%20members%20have%20gone%20on,featured%20in%20fiction%20and%20drama.
- Lefelon, Patrick, ‘Zoon van Antwerpse rechter was aanwezig bij Reuzegom-doop: procureur wil dossier verplaatsen’, De Morgen, 20 décembre 2017, consulté le 1er décembre 2023, https://www.demorgen.be/nieuws/zoon-van-antwerpse-rechter-was-aanwezig-bij-reuzegom-doop-procureur-wil-dossier-verplaatsen~b0a910a7/.