Article

L’apparition de Deepseek fait vaciller la Big Tech

Ben Van Duppen

—24 février 2025

DeepSeek bouleverse le monde de l’intelligence artificielle. La start-up chinoise a lancé un modèle d’IA aussi performant que ChatGPT, mais plus rapide, plus économe en énergie, moins cher et open source. Grâce à la collaboration et à l’innovation, DeepSeek possède une longueur d’avance.

Shutterstock

En une seule journée, ce 27 janvier 2025, les grandes entreprises technologiques étasuniennes telles que Microsoft, Google, Apple, Facebook, Amazon et OpenAI ont perdu 1 000 milliards d’euros de capitalisation boursière1.

La raison de ce crash ? Le lancement de DeepSeek, nouveau modèle chinois d’intelligence artificielle (IA) qui fonctionne extrêmement bien, aussi bien que la meilleure version du célèbre ChatGPT étasunien. Mais Deepseek est beaucoup plus rapide, consomme beaucoup moins d’énergie et nécessite des puces informatiques moins sophistiquées, le tout pour une fraction du coût.

D’un seul coup, DeepSeek renverse l’ordre économique et technologique mondial établi :

1. La course vers une intelligence artificielle toujours plus performante prend un autre chemin. La méthode étasunienne de développement de l’IA s’avère inefficace, lente et énergivore.

2. À l’heure actuelle, les entreprises étasuniennes de la Big Tech n’ont plus le monopole de la technologie de pointe en matière d’IA. Des acteurs plus modestes peuvent désormais rivaliser avec elles, qu’ils soient originaires de Chine, d’Inde ou d’Europe.

3. Le protectionnisme et les embargos commerciaux ont abouti à l’inverse de ce qui était prévu. Les chercheurs de DeepSeek se sont mis à la recherche de solutions innovantes car les restrictions commerciales imposées par les États-Unis à la Chine les empêchaient d’utiliser les puces les plus récentes.

4. Le lancement de DeepSeek prouve que la coopération peut l’emporter sur la concurrence. Un dialogue ouvert pour partager l’information s’avère plus efficace que la protection obstinée de la propriété intellectuelle.

Les limites de la méthode étasunienne du rouleau compresseur

Dans le climat actuel de tensions géopolitiques, le développement des programmes informatiques peut être déterminant pour l’avenir de l’économie. Il nécessite une approche stratégique. Cela vaut aussi pour l’intelligence artificielle. Dès 2022, les États-Unis, sous la présidence de Joe Biden, ont mis en place une interdiction d’exportation de certaines puces informatiques vers la Chine2. Au début 2025, cette interdiction d’exportation a même été renforcée. En préservant les meilleures puces pour leurs propres entreprises de la Big Tech, les États-Unis veulent tenir à distance la Chine, ainsi d’ailleurs que toutes les entreprises non étasuniennes.

Ben Van Duppen est collaborateur économique au service d’études du PTB. Il est titulaire d’un doctorat en physique quantique.

Aujourd’hui, alors que l’on découvre les capacités de DeepSeek, les États-Unis ne peuvent que regretter leur stratégie. En effet, au lieu d’empêcher les Chinois de développer cette technologie, ils n’ont fait qu’encourager l’innovation. La Chine a dû se contenter de puces informatiques obsolètes, dont elle disposait également en moins grand nombre. Résultat : elle a pu développer des modèles d’IA plus sophistiqués.

La mentalité étasunienne est comme un rouleau compresseur, chaque problème a la même réponse : toujours plus ! Toujours plus de données, de puces électroniques et d’énergie. Et donc, toujours plus de capital. L’entreprise de la Big Tech qui a le plus d’argent gagne la bataille de la concurrence.

Chez DeepSeek, en revanche, la devise est : less is more. Ils ne peuvent pas se permettre de gaspiller de l’argent, de l’énergie et des puces. Chaque calcul doit être évalué en fonction de son utilité. Les modèles doivent être affinés et peaufinés. Au lieu d’essayer de résoudre un gros problème d’un coup, on le divise en petits morceaux que l’on aborde séparément. Au lieu d’une approche uniforme, on développe différents modèles spécialisés pour résoudre des problèmes très spécifiques.

Les entreprises de la Big Tech sont dépassées par une start-up chinoise qui a développé son modèle d’IA avec un budget de 5,6 millions de dollars, alors que ChatGPT a nécessité environ 100 millions de dollars.

Le lancement de DeepSeek expose au monde entier les faiblesses et les limites du modèle étasunien du rouleau compresseur. Les riches et puissantes entreprises de la Big Tech sont désormais dépassées par une start-up chinoise relativement modeste qui a développé son modèle d’IA avec un budget de seulement 5,6 millions de dollars. C’est nettement moins que ce qu’a exigé le développement de ChatGPT, à savoir environ 100 millions de dollars3.

Parce qu’il nécessite des puces informatiques beaucoup moins sophistiquées et qu’il consomme beaucoup moins d’énergie, ce modèle bouleverse l’ensemble des prévisions de croissance et de développement étasuniens. Les milliards affectés au développement de l’IA sont-ils encore nécessaires ? Les investisseurs perdent confiance et vendent leurs actions en masse. La méthode étasunienne aurait dû permettre à certaines entreprises cruciales d’être gagnantes. Par exemple, Nvidia, l’entreprise qui fabrique les meilleures puces informatiques pour l’IA, a atteint une capitalisation boursière de plus de 3 000 milliards de dollars au cours des dernières années. Avec ses puces sophistiquées, elle aurait dû être la grande gagnante de la course à l’IA. DeepSeek, beaucoup plus économique, a fait chuter la demande prévue de puces, ce qui a fait perdre de la valeur aux actions de Nvidia. Les investisseurs ont ainsi vu des milliards en capitalisation boursière partir en fumée en quelques jours.

De la contrainte naît la créativité

En raison des restrictions à l’exportation imposées par les États-Unis, DeepSeek a dû chercher d’autres moyens que ceux des entreprises étasuniennes de la Big Tech. Paradoxalement, les règles censées empêcher la Chine de se développer technologiquement ont accéléré ce développement.

La Chine n’en est pas à son coup d’essai. En 2019, les États-Unis ont banni la société Huawei de leur marché et interdit aux entreprises étasuniennes de lui fournir des produits. Fini Android de Google, fini les puces informatiques ultra-rapides de Qualcomm. Cela a été un coup dur pour l’entreprise, qui détenait à l’époque une grande part du marché des smartphones. Depuis, Huawei a développé son propre système d’exploitation et dispose de ses propres puces informatiques, qui peuvent rivaliser avec celles produites aux États-Unis. Et, alors que Huawei dépendait des entreprises étasuniennes, ce n’est plus le cas aujourd’hui.

Paris Marx, journaliste canadien spécialiste des nouvelles technologie, décrit ce phénomène :

« Ces dernières années, les États-Unis ont intensifié leurs efforts pour freiner et paralyser l’industrie technologique chinoise, à la fois pour tenter de maintenir leur supériorité technologique, mais aussi pour stopper les concurrents de leurs entreprises technologiques dominantes. La capacité de DeepSeek de surmonter ces limites est un autre signe que cette stratégie s’est non seulement révélée être un échec, mais qu’elle a probablement été contre-productive, puisqu’elle a incité le gouvernement chinois à soutenir davantage le secteur technologique et les entreprises chinoises à devenir plus souples compte tenu des contraintes auxquelles elles sont confrontées4. »

Huawei et DeepSeek ne sont pas les seuls exemples. Le réseau social TikTok et les boutiques en ligne Shein et Temu deviennent également des concurrents majeurs des monopoles étasuniens. Paris Marx poursuit : « En décembre, une analyse réalisée par des chercheurs de Bloomberg a classé la Chine comme leader mondial dans les domaines des panneaux solaires, des trains à grande vitesse, du graphène, des véhicules électriques et de la technologie des batteries, ainsi que des véhicules aériens sans pilote. Mais elle était également compétitive dans presque toutes les autres technologies majeures examinées. […] Malgré plus de six ans de taxes à l’importation, de contrôle des exportations et de sanctions financières imposés par les États-Unis, [le président chinois Xi Jinping] fait des progrès constants pour positionner la Chine de manière à ce qu’elle domine les industries de l’avenir. […] Les États-Unis ont peut-être réussi à protéger leur marché intérieur, mais les consommateurs d’autres pays sont de plus en plus nombreux à conduire des véhicules électriques chinois, à surfer sur des smartphones chinois et même à utiliser des applications et des services chinois. »

« La véritable innovation n’est pas seulement motivée par des intérêts commerciaux, mais aussi par la curiosité et le désir de créer quelque chose. » – Liang Wenfeng, PDG de Deepseek

Il résume la situation ainsi : « La stratégie d’endiguement est en train d’échouer, et il n’est pas certain qu’une administration Trump nationaliste, achetée et payée par l’oligarchie technologique, y changera quelque chose. La complaisance concernant TikTok peut être le signe d’un changement imminent ou d’une action ponctuelle visant à satisfaire les donateurs et à marquer des points auprès de l’opinion publique. Entre-temps, une bulle de l’IA qui semblait bénéficier d’un nouvel afflux de capitaux au lendemain de l’investiture de Trump présente désormais un trou béant d’où l’air s’échappe rapidement. Reste à savoir si les plus grands promoteurs et financiers de la Silicon Valley pourront combler ce trou avant que la bulle ne se dégonfle. Quoi qu’il en soit, les États-Unis ne doivent pas s’imaginer trop facilement que la Chine ne rattrapera jamais son retard. »

La coopération surpasse la concurrence

Contrairement à Huawei, DeepSeek n’a pas été développé par une entreprise de la Big Tech chinoise comme Alibaba ou Tencent. En Chine aussi, il existe de grandes entreprises monopolistiques qui agissent sur le marché chinois comme les entreprises étasuniennes en Occident. Elles aussi développent depuis longtemps des alternatives à ChatGPT, comme Tongyi Qianwen d’Alibaba.

L’Europe peut devenir pionnière d’un mouvement qui sollicite la sagesse collective de dizaines de milliers de personnes et place l’avancement de l’humanité au premier plan.

DeepSeek a été développé il y a environ un an et demi par une start-up basée à Hangzhou, la Silicon Valley chinoise. Contrairement à ce qui se fait d’habitude, elle a principalement recruté de jeunes diplômés en informatique qui pouvaient travailler sur la technologie sans idées préconçues. De plus, la start-up a une philosophie très différente. Dans une interview, son PDG Liang Wenfeng affirme : « Ces 30 dernières années, nous nous sommes trop concentrés sur l’argent. Souvent au détriment de l’innovation. La véritable innovation n’est pas uniquement motivée par des intérêts commerciaux, mais aussi par la curiosité et le désir de créer quelque chose. »

L’innovation n’est libre que lorsqu’elle n’est pas limitée par des intérêts commerciaux. La motivation des développeurs n’est pas uniquement financière. Pouvoir laisser sa marque et réaliser quelque chose apporte souvent plus de satisfaction qu’une grosse somme d’argent. Cela semble à l’opposé de la philosophie de la Big Tech.

C’est pour cette raison que DeepSeek a décidé de ne pas garder son modèle pour lui et de le publier en open source. Il est disponible gratuitement et tout le monde peut avoir un aperçu du code qui le fait tourner. C’est une tradition qui était très en vogue aux débuts d’Internet. La vague d’enthousiasme apportée alors par la connexion pour tous avait poussé les développeurs à concevoir collectivement des logiciels que toute personne ayant des connaissances techniques de base pourrait utiliser, contrôler, développer. Elle pouvait même en créer de nouvelles versions librement et gratuitement. Aujourd’hui encore, il s’agit d’une philosophie courante dans certaines parties de la communauté scientifique, comme au CERN à Genève. Elle est également au centre de systèmes d’exploitation tels que Linux, et est à la base du système d’exploitation Android de Google. Cependant, avec la croissance des grandes entreprises technologiques monopolistiques, l’habitude de développer des logiciels libres a fortement diminué.

ChatGPT et d’autres entreprises de la Big Tech ralentissent délibérément le développement technologique pour protéger leurs profits futurs.

Le mouvement open source est convaincu qu’en travaillant ensemble sur la technologie, nous pouvons en proposer une version bien meilleure et parvenir à une véritable innovation. Cette approche est diamétralement opposée à la façon dont les créateurs de ChatGPT et d’autres entreprises de la Big Tech protègent leur code. Ils ralentissent délibérément le développement technologique pour protéger leurs profits futurs.

Dans le monde de la technologie, on parle de rupture lorsqu’une avancée technologique bouleverse l’ensemble de l’ordre établi. Il est clair que DeepSeek provoque des ruptures. Il montre qu’il est possible de développer des modèles économes en énergie sans gros budget ni puces onéreuses. Mais c’est le choix de mettre le logiciel en open source et de le distribuer gratuitement qui constitue la plus grande rupture. Il permet à tout un chacun de développer son propre modèle d’IA à un coût relativement faible. Désormais, le développement de la technologie du futur n’est plus exclusivement entre les mains de quelques entreprises technologiques monopolistiques. Un nouveau joueur a rejoint la partie, et il pourrait encore souvent la bouleverser à l’avenir.

DeepSeek démontre ainsi que la collaboration surpasse la concurrence. Cette force d’innovation pour l’avenir ne doit pas être sous-estimée.

Un espoir pour le développement technologique en Europe

Le monde est toujours plus dominé par la bataille entre les États-Unis et la Chine. Dans cette guerre froide 2.0, l’Europe est de plus en plus souvent la grande perdante. Récemment, Mario Draghi a publié son analyse des problèmes de l’économie européenne. Selon lui, le retard technologique figure en tête de liste.

DeepSeek montre que l’Europe peut rattraper son retard. Mais pour cela, nous devons changer de stratégie. En effet, nous pouvons rivaliser avec les grandes entreprises technologiques étasuniennes si nous développons nos propres moyens. Au lieu d’imiter les États-Unis, nous devrions nous engager en faveur d’une véritable innovation. Une innovation libre de tout intérêt commercial immédiat, dans un esprit d’ouverture et en collaboration avec des personnes du monde entier.

Deepseek crée une rupture en proposant gratuitement un logiciel d’IA en open source.

Contre les monopoles qui tentent d’attirer chez eux toute la connaissance et ne visent que des profits à court terme pour leurs actionnaires, nous pouvons opposer l’innovation, avec une ouverture au monde qui sollicite la sagesse collective de dizaines de milliers de personnes et place le progrès humain au premier plan. Nous pouvons devenir les pionniers de ce mouvement. DeepSeek montre qu’il est possible de rivaliser avec les plus grands. Qu’attendons-nous ?

Une perte de 1 000 milliards de dollars en un jour

C’est inédit. Plus de 1 000 milliards de dollars, soit deux fois l’ensemble de l’économie belge. C’est la valeur de la capitalisation boursière que les entreprises étasuniennes de la Big Tech ont perdue en une journée. La plus touchée d’entre elles n’est pas l’une des célèbres GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft), mais bien l’entreprise de puces Nvidia. Cette entreprise vient de perdre 589 milliards de dollars5. Pour ses actionnaires, une partie de la bulle de l’IA a éclaté.

Ces deux dernières années, Nvidia était l’étoile montante au firmament des entreprises technologiques étasuniennes. La valeur de sa capitalisation boursière augmentait de 200 % par an. Nvidia fabriquait alors les puces informatiques qui étaient de loin les plus adaptées pour effectuer les calculs nécessaires au fonctionnement des modèles d’IA. Cela conférait à l’entreprise une position de monopole.

Toutes les grandes entreprises technologiques (notamment étasuniennes) rivalisent pour mettre sur le marché le modèle d’IA le plus intelligent. Quelle que soit l’intelligence des modèles informatiques virtuels, ils ne peuvent exister sans les puces informatiques physiques qui effectuent les bons calculs le plus rapidement possible. Jusqu’alors, les meilleures de ces puces étaient fabriquées par Nvidia. Les variantes les plus chères de ces puces peuvent atteindre trente à quarante mille euros pièce. Si un projet d’IA moyen nécessite rapidement des centaines de puces de ce type, le défi était clair.

Le mode opératoire des géants étasuniens de l’informatique au cours des dernières années a consisté en trois étapes.

Tout d’abord, au cours des premières années de développement, les entreprises ont rivalisé pour collecter le plus grand nombre de données possible. Il s’agit de la matière première utilisée pour construire les modèles d’IA. Plus on dispose de données, plus les modèles deviennent intelligents. La vie privée ou les droits d’auteur ont été enfreints à maintes reprises au cours du processus. La quasi-totalité de l’internet a depuis été intégrée dans des modèles tels que Chat GPT d’OpenAI ou Gemini de Google.

Mais la bataille pour cette ressource numérique s’essouffle de plus en plus car, depuis 2023, l’exploitation des données sur l’internet a atteint ses limites. Pour rester compétitif, l’accent s’est déplacé des données vers le « matériel », les puces informatiques utilisées pour « former » et utiliser les modèles d’IA. Plus un modèle utilise de données et doit avoir de fonctionnalités complexes, plus il a besoin de puces informatiques complexes et rapides. Nvidia détenait un quasi-monopole sur la vente des meilleures de ces puces. Cela a porté ses parts de marché à des niveaux astronomiques. Les règles du jeu étaient simples : celui qui pouvait rassembler le plus grand nombre de puces Nvidia, mais aussi les meilleures, gagnerait la course. Les grandes entreprises ont commencé à construire à une vitesse vertigineuse de gigantesques centres de données remplis de ces puces coûteuses.

À mesure que les centres de données s’agrandissent pour faire fonctionner des modèles d’IA de plus en plus complexes, ils consomment de plus en plus d’énergie parce que ces machines et modèles ne sont pas du tout économes en énergie. Une question à ChatGPT consomme autant que 25 recherches sur Google. Mais pour la Big Tech, ce n’est pas un problème. Microsoft vient d’acheter les centrales nucléaires de Three Mile Island6.

Il semble qu’il n’y ait pas de limites au pays de l’IA. Tout doit céder sur son passage. Soutenu par tous les grands PDG de la Big Tech, de son poulain Elon Musk de Tesla et X, à Marc Zuckerberg de Meta en passant par Jeff Bezos d’Amazon et les patrons de Google, le président étasunien Donald Trump a promptement aboli les restrictions sur les émissions pour produire plus d’énergie à moindre coût.

Donald Trump a aussi récemment annoncé un investissement de plus de 500 milliards de dollars dans Spaceport, un nouveau centre de calcul surdimensionné destiné à assurer l’avenir de l’IA étasunienne.

Pour rester à la pointe dans la course de l’IA, les grands capitalistes ont mobilisé des centaines de milliards de dollars. Des centaines de milliards d’investissements dans des infrastructures étaient encore annoncés. Une grande partie de cet investissement aurait été consacrée aux puces informatiques de Nvidia, ce qui aurait très fortement renforcé sa position.

 

Footnotes

  1. Investor’s Business Daily, « S&P 500 : DeepSeek AI Sparks Trillion in U.S. Tech Destruction », Investor’s Business Daily, consulté le 3 février 2025, https://www.investors.com/etfs-and-funds/sectors/sp500-deepseek-ai-sparks-trillion-in-u-s-tech-destruction/.
  2. Financial Times, « DeepSeek : The Chinese Start-Up Changing How AI Models Are Trained », Financial Times, consulté le 3 février 2025, https://www.ft.com/content/2334d3d9-d744-4d1f-94cc-e328968b41ce.
  3. South China Morning Post, « Meet DeepSeek, the Chinese Start-Up Changing How AI Models Are Trained », South China Morning Post, consulté le 3 février 2025, https://www.scmp.com/tech/tech-trends/article/3293050/meet-deepseek-chinese-start-changing-how-ai-models-are-trained.
  4. Disconnect Blog, « DeepSeek Shows the US Failure to… », Disconnect Blog, consulté le 3 février 2025, https://www.disconnect.blog/p/deepseek-shows-the-us-failure-to.
  5. Ibid.
  6. BBC News, « Microsoft chooses infamous nuclear site for AI power », BBC News, consulté le 3 février 2025, https://www.bbc.com/news/articles/cx25v2d7zexo.